L’église paroissiale de Malonne contient nombre d’autres trésors, que nous nous contenterons d’énumérer:

    • La chaire de vérité. Située à l’origine au milieu de la nef,cette chaire en chêne, de structure simple et harmonieuse, a été déplacée vers le fond le plus obscur de l’église. Cette «mise en valeur» d’une des plus anciennes chaires de vérité du pays (1601) est très regrettable.

    • L’autel principal, en style baroque du XVIIIème siècle, bien qu’en bois peint à l’imitation de marbres, est tout à fait remarquable par sa majesté et son équilibre. Au-dessus de l’autel, se trouve une peinture monumentale représentant la mise au tombeau et l’ascension de la vierge. On vient seulement d’en découvrir l’exceptionnelle valeur. Il s’agit en effet du chef d’œuvre de Jacques Nicolaï (1605-1678). Jacques Nicolaï, né à Dinant, est entré dans la Compagnie de Jésus en 1627. Il a appris la peinture à Anvers sans doute auprès de Van Dijck et a mis son talent au service de sa congrégation, les Jésuites. Baudelaire le surnommait «Le faux Rubens». On sait qu’il peignit à Namur de 1569 à au moins 1661. C’est de cette époque que daterait l’assomption de Malonne.

  • Jean-Baptiste Juppin (1678-1729) a laissé six grandes toiles exposées de part et d’autre du maître-autel: 2 paysages forestier, trois fuites en Égypte et 1 ermite (qui pourrait être saint Berthuin).

  • Toujours dans le chœur de l’église, six grands cuirs peints (2,30 m x 1,76 ou 2,15 m) datant du troisième quart du XVIIIème siècle. Il existe d’autres cuirs de ce type, dits de Malines, dans le grand salon (à gauche à l’entrée du bâtiment Bonvoisin).

  • Une autre peinture, représentant l’abbé Bonvoisin est probablement la dernière rescapée de l’œuvre de Douxfils, peintre de Charles de Lorraine. Le reste de son œuvre, qui était conservé au château de Mariemont, a disparu dans l’incendie qui a détruit ce musée le 25 décembre 1960.



Lire aussi

  • Pierre DUCARME, 698 Malonne 1998 son église abbatiale, Editions du CHAM (bulletin n°22), 1998.
  • André DULIÈRE:Les fantômes de la Ville de Namur, Ed.Vers l’Avenir, pp 47-52.
  • M. LEFFTZ, Les Tableaux du Frère Jacques Nicolaï, in Les Jésuites à Namur : 1610-1773, Mélanges d’histoire et d’art publiés à l’occasion
  • des anniversaires ignatiens, 1991.

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